Salut Jo,
j’ai descendu cette belle face en février 2000.
C’est sauvage et assez soutenu. Un superbe souvenir...
Elle mériterait presque de devenir plus classique, d’autant plus qu’on peut bien la repérer depuis la station.

L’itinéraire parcouru aujourd’hui est révélateur de la vision de la montagne qu’aime et recherche mon compagnon du moment. Dépouillement du décor, sauvagerie des lieux traversés, parcours réalisé en boucle plutôt qu’en aller-retour, un petit parcours d’arête pour pimenter le plat du jour et un exercice de cramponnage court mais intense dans la descente " à vue " : voici réunie une belle poignée d’atouts pour gagner ce genre de sortie. J’y ajoute un ciel parfait, une température idéale sans un souffle de vent, le tour est joué.
la face descendue m’impressionne au fil des virages enchaînés. Ce matin, aux jumelles, elle me paraissait assez " quelconque ", une fois engagé dans la voie, je prends conscience que cet itinéraire a de la classe et que cette face n’a rien à envier aux grandes classiques du coin.
Au plaisir des lieux s’ajoute le plaisir des rapports entre les hommes. Je suis persuadé que mes souvenirs sont certes, liés à la géographie physique mais encore plus à la géographie humaine.
Ce jour, je retrouve Jo (JBT) et ma balade est teintée par sa présence bien différente de celle de Lio ou d’un autre compagnon. Une belle richesse que ces échanges, discussions ,contacts avec le genre humain que nous offre l’activité de ski alpinisme qui pour moi, est bien plus qu’un simple loisir.

Itinéraire réalisé aujourd’hui avec SMA, plus ou moins en aller-retour (montée en suivant grosso modo le sentier d’été, descente par le couloir le plus soutenu à droite de la face - sans déchaussage). Si on va au plus facile, i.e. en suivant le sentier d’été, la cotation reste à un petit 4.1 (tout remonté en peaux). Le couloir que nous avons emprunté vaut un bon 4.2, 45° en haut court puis 40°/600. Neige transformée impec très facile à skier, 100 m délicats un peu forestiers pour rejoindre la piste en bas. D’ici deux jours, ça va être difficile de garder les skis aux pieds dans cette partie basse. Le sentier en revanche, permet toujours un retour sans problèmes à la Morte.

Salut lio, nous sommes donc bien d’accord sur la cotation. Comme actuellement on ne peut raisonnablement skier que les couloirs (ou alors ça doit vraiment pas être terrible) ça rehausse l’ambiance et le niveau de la course. Nous on a du commencer par le même que vous que l’on a quitté au bout de 200 m de déniv environ pour un couloir parallèle qu’on a de nouveau quitté (celui là on aurait pas du ça nous a valu quelques mètres à pied). Enfin bon une belle face dans ces conditions.

salut, pour l’avoir descendu l’an dernier et alors qu’il n’y avait pas beaucoup de neige, je vais dans votre sens au sujet de la cot. Nous avions pris un joli couloir présentant une étroiture au milieu, débouchant au sommet et pouvant être suivi quasiment jusqu’au chemin dans la partie basse. Peut être le même que LTA.

Bonjour Jo, hier en faisant le dôme de la roizonne en aller-retour, je suis passé par un petit couloir (alt. 2100m, 40°, orienté sud) qui permet d’éviter de déchausser à la descente : dans la combe, il faut donc monter rive gauche ; à 2000 m traverser à gauche en direction des rochers du Grand Bec, que l’on longe jusqu’à l’arête terminale (alt. 2300m) ; on continue ensuite jusqu’au dôme par l’arête facile (vu vos traces). Cela permet aussi, vu les conditions actuelles (manque de neige, …) d’avoir du 4.1/4.2. En tout cas, c’est toujours agréable de trouver des endroits sauvage aux portes de Grenoble ; et de faire une course, en plein mois de février, où l’on ne porte pas ! ! ! ! !